Monsieur le Président de la République,

Avec la crise qui nous frappe, c’est toute l’industrie française qui est mise à mal. Un secteur est particulièrement touché, avec plus de 35 000 emplois et près de 3 000 entreprises. Il s’agit de l’industrie graphique. La grande majorité de ces sociétés sont des TPE, des micros entreprises déjà fragilisées par une économie difficile, un secteur en crise parce que trop concurrentiel, nécessitant des investissements importants pour produire des documents de qualité, toujours plus vite, toujours plus beaux. Le GMI compte parmi ses adhérents les fleurons de l’imprimerie française.

Aujourd’hui, toute notre filière est en danger. La crise sanitaire que nous traversons en ce moment fait fondre la trésorerie, directement liée à un chiffre d’affaire qui s’est écroulé de 80 % en moyenne depuis un mois. Nous avons bien écouté et entendu les propositions gouvernementales qui devraient rassurer nos adhérents. Ces derniers restent très inquiets. Pour la plupart d’entre eux, la mise en activité partielle de tout ou partie de l’effectif pose la question du redémarrage.

Monsieur le Président, nous avons besoin plus que jamais de garanties réelles pour rassurer ces entrepreneurs qui sacrifient beaucoup pour faire fonctionner leurs entreprises.

Comment pouvons-nous leur garantir que la perte d’exploitation sera compensée ? Comment faire pour leur permettre d’obtenir un prêt bancaire si les comptes 2019 affichent un résultat d’exploitation négatif ? Comment leur prouver que cette crise sanitaire n’aura pas d’impact sur leurs effectifs ?
Vous l’avez compris, Monsieur le Président, nos adhérents attendent de votre part des actions concrètes, qui vont assurer le retour à la production et permettre aux machines de repartir et aux salariés de conserver leur emploi.

Aussi, nos revendications portent sur les trois points suivants :
– La suppression des charges sociales pour les entreprises et pour toute la durée du confinement (le report des charges ne faisant que déplacer le problème) ;
– Le paiement rapide de toutes les factures émises par les imprimeurs aux diverses administrations pour les travaux déjà réalisés ;
– La garantie des prêts bancaires par la BPI acceptée et suivie par toutes les banques sous des délais d’obtention courts et des montants significatifs.

Nous sommes en guerre contre le Corona Virus mais aussi contre toutes les injustices qui pénalisent la performance de nos entreprises.

Dans l’attente de votre retour, nous vous prions de croire, Monsieur le Président, en l’assurance de notre plus haute considération.

Le Président,
Christophe LARTIGUE