Un règlement ambitieux aux conséquences directes
Adopté en mai 2023, le Règlement européen sur la déforestation importée (EUDR/RDUE) vise à garantir que les produits mis sur le marché européen soient « déforestation-free ». Le bois et ses dérivés, dont le papier et le carton, sont directement concernés. Dès le 30 décembre 2025 pour les grandes et moyennes structures, et le 30 juin 2026 pour les PME et micro-entreprises, les imprimeurs devront prouver la traçabilité complète des fibres utilisées.
Traçabilité renforcée : un défi majeur pour la filière ?
L’obligation de géolocaliser les parcelles forestières d’origine pose un défi majeur à la filière graphique, où les fibres de papier sont inévitablement mélangées. Cette complexité, doublée d’un accès limité aux données des fournisseurs, alimente les inquiétudes d’un secteur déjà sous pression.
PME et micro-entreprises : un régime allégé
Si les grands imprimeurs devront établir leurs propres déclarations de diligence raisonnée (DDS), les plus petites structures se contenteront de transmettre le numéro de référence fourni par leur distributeur ou papetier. Un allègement bienvenu, mais qui ne les dispense pas d’une mise en conformité rigoureuse.
Le rôle clé des papetiers et distributeurs
Véritables pivots de la chaîne, ce sont eux qui doivent fournir des DDS fiables et complètes. Leur capacité à centraliser les données de géolocalisation et de légalité conditionnera la réussite des imprimeurs dans ce nouveau cadre réglementaire.
Vers un virage numérique inévitable
Face à la masse de données à collecter et conserver, les imprimeurs devront s’équiper d’outils digitaux de traçabilité (TraceX, Osapiens…). Malgré le soutien d’organismes comme Intergraf et la CEPI, le calendrier serré continue de nourrir les inquiétudes du secteur.
Conscient des enjeux et des difficultés que représente la mise en conformité au RDUE, le GMI propose un accompagnement ciblé pour ses adhérents.
- Une checklist pratique : conçue comme un outil opérationnel, elle aide les imprimeurs à cartographier leurs fournisseurs, mettre en place un système de suivi, anticiper les échéances et préparer leur communication clients.
Un article détaillé avec la checklist complète sera publié dans le prochain numéro du magazine du GMI, à paraître en octobre.