Le gouvernement met un terme à l’expérimentation « Oui Pub », instaurée en 2022 dans quatorze territoires. Une décision saluée par les professionnels du secteur de l’imprimé publicitaire, qui y voient une victoire pour la filière.
Le dispositif « Oui Pub » ne sera pas généralisé. Le ministère de la Transition écologique a annoncé la fin de cette expérimentation, lancée en 2022 dans 14 communes ou communautés de communes, et qui interdisait par défaut la distribution d’imprimés publicitaires non adressés. Seuls les foyers ayant apposé un autocollant « Oui Pub » sur leur boîte aux lettres pouvaient continuer à recevoir des prospectus.
Imaginée par la Convention citoyenne pour le climat et inscrite dans la loi Climat et Résilience de 2021, cette mesure visait à réduire le volume de papier distribué, dans une logique de transition écologique. Mais les résultats mitigés de l’expérimentation ont conduit le gouvernement à y renoncer.
« Compte tenu des éléments très contrastés issus de l’expérimentation et du contexte de transition déjà à l’œuvre en matière de publicité, le gouvernement n’estime pas opportun de porter un projet de loi proposant la généralisation du “Oui Pub” », précise le ministère sur son site.
Le retour du « Stop Pub »
La fin du dispositif interviendra le 1er mai 2025, date à laquelle les règles antérieures reprendront pleinement effet. Le traditionnel autocollant « Stop Pub » redeviendra ainsi le seul moyen pour les particuliers de signifier leur refus de recevoir des imprimés dans leur boîte aux lettres. Du côté des professionnels de la filière, la nouvelle est accueillie avec soulagement. Le Cercle d’Alliés, regroupant les acteurs économiques liés à l’imprimé publicitaire et au papier, a salué une décision « de bon sens ».
« Cette annonce marque le retour à la raison pour nos commerces de proximité présents en zones expérimentales, avec une communication plus juste et équitable dans nos territoires, et la préservation d’une industrie française du papier souveraine », ont-ils réagi dans un communiqué.
Pour le GMI, représentant les imprimeurs français, la fin de « Oui Pub » constitue une sage décision à la fois pour l’emploi, la diversité des canaux de communication commerciale et l’accès à l’information des consommateurs dans tous les territoires.