Pour la première fois depuis plusieurs années, le GMI a décidé de ne pas apposer sa signature à l’accord sur la politique salariale estimant le pourcentage de revalorisation de 1.6 % retenu trop élevé.

Comme tous les ans, les syndicats représentatifs au plan national dans le secteur de l’imprimerie se sont réunis courant décembre afin de négocier la grille des salaires et la revalorisation des minima conventionnels.

Au final et après plusieurs épisodes de négociation, l’accord soumis à signature, qui prévoit une revalorisation de 1.6 % sur l’ensemble de la grille, a remporté l’adhésion des représentants de l’Uniic et de l’ensemble des organisations de salariés.

Bien qu’en accord avec le principe de revalorisation, le GMI s’est montré plus réticent face au pourcentage de 1.6 % proposé considérant qu’aucune revalorisation ne devait se faire au détriment de la compétitivité des entreprises surtout les plus fragiles.

Comme de coutume et en amont de l’ouverture des négociations, le GMI avait consulté ses adhérents sur la question de la politique salariale de branche. Si 71.5 % des répondants étaient favorables à une revalorisation limitée des minima estimant même devoir donner un coup de pouce supplémentaire aux bas niveaux de la grille, les autres 28.5 % y étaient opposés. Pour ces derniers, la baisse des commandes, l’augmentation des coûts des matières premières (notamment les nombreuses hausses du papier), la diminution des marges, les nouvelles contraintes réglementaires comme le prélèvement à la source, la hausse de l’énergie  et plus globalement les problèmes de trésorerie n’allaient pas dans le sens d’une revalorisation.

Le GMI a donc proposé une revalorisation moins élevée tout en privilégiant les plus bas niveaux de la grille à savoir les Groupes IV, V et VI permettant ainsi d’avantager les catégories « ouvriers et employés ».

L’imprimerie évolue désormais dans un environnement qui doit aussi tenir compte d’autres secteurs comme celui du cartonnage, du numérique, de la sérigraphie et d’autres encore. Il est donc important aujourd’hui de ne pas décorréler nos minima (et leur revalorisation) de ceux de ces autres filières.

Il est à noter que cette proposition avait été faite par le GMI avec une réelle volonté d’aboutir à un accord paritaire qui emporterait l’unanimité.